
La période actuelle est très trouble, pour ne pas dire tendue.
Avec la trajectoire budgétaire annoncée par la Ministre, nous tentons tous d'y lire les signes positifs, de confiance, d'encouragement dans nos missions.
Pourtant, les salariés sont extrêmement inquiets. Car la clé, c'est bien le projet d'entreprise sur les prochaines années. Clairement les salariés pensent que ce projet se prépare sans eux et contre eux.
La réalité à laquelle les salariés font face, c'est la baisse de la production, les difficultés à recruter et à maintenir la confiance des plus jeunes - quand il ne s'agit pas tout simplement d'éviter qu'ils ne partent, les incertitudes sur France Bleu, les réorganisations, à la documentation, sur le numérique, à la RH, à la direction de l'établissement, j'en passe. Sur Bleu, les annonces récentes entérinent ce qui nous était présenté comme projet à débattre. Encore une fois, on nous met devant le fait accompli.
Vous (la direction) mettez en avant la grande consultation pour nous dire l’enthousiasme et la confiance des salariés, mais nous sommes loin d'une majorité et à chaque fois que vous vous appuyez dessus, cela créé une tension. La plus grande partie des salariés, qui eux sont inquiets, se demande où sont et qui sont ces salariés qui vont, semble-t-il, si bien.
Aujourd'hui, nous commençons la négociation sur la GEPP (Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels). Mais on observe un gel des recrutements dans de nombreux secteurs et on se dit qu'un tsunami sur nos métiers se prépare. Pire, que tout est déjà écrit et qu’on va faire face à un nouveau rouleau compresseur. Vous nous parlez déjà d’employabilité, d’adaptation des salariés à des évolutions dont on ne nous dit pas l’ampleur.
L'inquiétude est donc là, partout. La notion de « part variable » dans nos budgets à l’avenir renvoie forcément à des objectifs qui y seront liés. Nous serons très attentifs aux présentations des projets de COM et projet stratégique.

Élections professionnelles : le scrutin du 2nd tour est ouvert.
Vous pouvez voter jusqu’au lundi 10 juillet 2023 à 14h30.
Pour voter en 3 clics : c'est ICI

Mis en route à l’automne 2020, l’accord emploi RF 2022 qui se voulait être un « nouveau départ pour Radio France » s’est avéré à terme un fiasco total !
Le but affiché était de réorganiser l’entreprise tout en maintenant les activités radiophoniques et musicales, en développant les activités et les productions numériques, en préservant les conditions de travail, en luttant contre les Risques Psycho Sociaux et en réduisant la précarité.
La direction s’était engagée sur les recrutements, sur le développement des parcours professionnels et de la formation et sur la transmission des savoirs.

Il fut une époque pas si lointaine où, sous couvert de bienveillance, toutes les dérives étaient possibles à Radio France : conflit d’intérêt, sexisme ordinaire, harcèlement, voire agression sexuelle étaient largement couverts par une direction négligente ou complice. Nous savons malheureusement aujourd’hui que des bourreaux ont sévit très longuement, le plus souvent protégés par leur position hiérarchique, leurs relations ou leur statut de “star de la radio”, la direction n’entendait alors que rarement la parole des victimes.
Lire la suite : Processus disciplinaire : des sanctions au bazooka

Ce jeudi 21 avril, au cours d’un CSE Central extraordinaire, la Présidente a présenté un grand projet d’évolution de France Bleu dont l’intitulé fait frissonner : « renforcer le local avec l’appui du territoire et renforcer sa présence sur le numérique ».
Nous imaginions bien que le rapport ISAST, imposé par les CSE de région via la justice, pouvait servir de marchepied à une réorganisation profonde du réseau, l’audit du cabinet Colombus aura permis d’en poser les bases. Ce projet en est l’expression.
Son aboutissement est la suppression pure et simple des CSE régionaux, seuls garants d’un dialogue social de proximité. Contestant toujours celle-ci, les élus du CSE Central des Organisations syndicales SUD, CGT, CFDT et SNJ ont établi la déclaration suivante :
Lire la suite : Projet stratégique France Bleu : loin de rassurer les salariés



Lundi 27 mars aura lieu une audience devant le Tribunal Judiciaire pour entendre les arguments des 5 Organisations Syndicales Représentatives contestant le périmètre des CSE que la direction veut imposer. D’un côté FO qui demande un CSE unique, de l’autre CFDT, CGT, SNJ et SUD qui réclament des CSE au plus près des stations locales. En face, la Direction de Radio France veut imposer un CSE France Bleu (tiens, tiens, comme France TV, étonnant, non ?) et un CSE autre (tout le reste, même les salariés en région qui travaillent pour d’autres chaines ou directions).
Lire la suite : Elections professionnelles : la direction dans le déni

A l’instar de l’ensemble des salarié-es de la maison, le préjudice salarial fait aux musiciens est devenu insoutenable. Et ce n’est pas la mesure salariale obtenue lors de la NAO (Négociation Annuelle Obligatoire), avec une date d’effet à partir de cette année, qui va enrayer la dégringolade des revenus et résoudre la perte d’attractivité des formations musicales observée depuis plusieurs années. Dans le cas d’un jeune musicien qui réussit à intégrer aujourd’hui Radio France, il percevra l’équivalent d’un mois de salaire en moins sur une année de revenus par rapport à 2017 (en prenant l’inflation en compte). Les musiciens ont un système salarial qui leur est propre, basé sur l’ancienneté, mais qui ne permet aucune autre évolution de la rémunération, fixant strictement toute perspective salariale (là où les CSC et CPS constituent pour les PTA, journalistes et PARLs un cadre d’échange supplémentaires sur les évolutions salariales individuelles).

Sibyle Veil a été reconduite pour un second mandat à la tête de Radio France.
Dès le 2 janvier, SUD Radio France écrivait au DRH au sujet du calendrier social à définir :
« Madame Veil ayant vu son mandat à la présidence de Radio France renouvelé, nous vous interrogeons sur les conséquences de son projet. De nombreuses propositions attirent notre attention, comme par exemple :
- la mutualisation de la fabrication du "temps 1" de l'information
- la révision des modalités d'intégration des jeunes journalistes
Lire la suite : Nouveau mandat de Sibyle Veil – Un projet préoccupant

Les élections professionnelles devaient avoir lieu cet hiver, afin de renouveler l’ensemble des élu-es et représentant-es des salarié-es (CSE, CSSCT, RdP).
Les négociations liées à l’organisation de ces élections ont démarré juste avant l’été 2022.
Tout de suite, la volonté de la Direction a été claire : porter une nouvelle attaque sur les instances en réduisant drastiquement le nombre d’élus, en s’attaquant notamment très durement aux régions.
Lire la suite : Elections professionnelles à Radio France – Le bras de fer est engagé