FRANCE BLEU : TOUTES ET TOUS EN GREVE
MERCREDI 20 NOVEMBRE 2024
Une réunion de négociation dans le cadre du préavis de grève concernant les suppressions de postes de technicien.nes en radios locales, la perte de sens et de compétences ainsi que le manque de reconnaissance s’est tenue lundi 18 novembre. Elle a révélé la désinvolture de la direction quant à la souffrance et au mépris que ressentent les technicien.nes en particuliers, et tous les personnels en général, comme attesté déjà dans le rapport du cabinet ISAST en 2019.
La direction est en effet arrivée les mains vides, n’accédant à aucune des revendications portées par les organisations syndicales représentatives. Elle persiste dans sa volonté de continuer à supprimer des postes de technicien.nes dans les locales, quitte à n’avoir plus que 5 technicien.nes par station, elle ne s’engage pas sur un retrait des plannings à 2 technicien.nes d’antenne par jour et renvoie sur la négociation GEPP (gestion des emplois et des parcours professionnels), à venir et à l’issue très incertaine, pour ce qui est de la montée en compétences des technicien.nes.
La direction n’a absolument aucune volonté d’entendre les problématiques des personnels techniques de France Bleu en souffrance et persiste à minimiser celles-ci depuis des années.
Mais les faits sont têtus : 19 postes libérés en 2024, seulement 12 remplacés, ce sont donc 7 postes qui disparaissent dans les équipes techniques des locales. Ce non-remplacement est historique !
Il faudrait donc assumer de nouvelles tâches de vidéo, de podcasts, sans renoncer à l’ambition éditoriale d’une antenne de qualité que doit proposer la radio publique de proximité, tout cela avec des effectifs réduits ?
Qui peut accepter ça ?
Si l’aveuglement et la surdité de la direction persistaient, elle irait droit dans le mur et serait responsable de la souffrance des personnels de France Bleu liée à la dégradation des conditions de travail et la démotivation. En l’état, elle porte l’entière responsabilité des inévitables conflits à venir avec des salarié.es attaché.es à leur métier et au service public radiophonique !
A France Bleu, toutes et tous les technicien.nes et les personnels qui veulent les soutenir doivent se mobiliser demain.
La poursuite du projet ICI franchit aujourd’hui une étape supplémentaire. Cette marche en avant forcée se fait en dépit de tout : absence des moyens promis par l’état, opposition des salariés et des syndicats, doutes de l’encadrement de proximité, absence de synergie avec France Télévisions. Mais surtout, ce coup de com désastreux pour France Bleu, qui ne fera qu’y perdre son identité, cache une terrible réalité : la Direction continue de détruire notre réseau radio de proximité.
ICI c’est Paris !
Plus encore que ces dernières années, la Direction parisienne du réseau, incendiaire, décide de tout et ne laisse aucune place à la proximité. Les extérieurs ? « Inutiles, on supprime ». L’antenne ? « Vous êtes nuls, on va vous apprendre à la faire, en attendant de vous remplacer demain par de l’automatisation ». Les technicien.nes ? « Trop nombreux, on dégraisse ». Les chargé.es d’accueil ? « Pas besoin d’un accord pour transformer leur métier, on passe en force »
Jusqu’où vont aller le dédain, le mépris et l’autoritarisme ?
LA DIRECTION DE FRANCE BLEU FRANCHIT UNE LIGNE ROUGE
Sans aucune communication, la Direction a fait le choix de supprimer des postes techniques dans de nombreuses stations (France Bleu Auxerre, France Bleu Champagne, France Bleu Creuse, France Bleu Pays de Savoie...), actant le passage de 6 à 5 techniciens. Malgré deux lettres ouvertes des équipes techniques demandant le maintien de ces postes, la direction n’a jusqu’à présent apporté aucune réponse.
A France Bleu Béarn Bigorre, suite à un départ de salarié, on attend dans l’angoisse la confirmation du maintien du 6ème poste qui n’est toujours pas pourvu.
A France Bleu Limousin et France Bleu Belfort Montbéliard, la situation est la même: un départ prochain précipite l’équipe dans le stress d’une possible suppression.
Dans d’autres stations du Réseau, on expérimente avec inquiétude et sans concertation de nouvelles organisations.
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BATTRE L'EXTREME DROITE ET GAGNER LE PROGRES SOCIAL !
L’extrême droite est arrivée en tête des suffrages lors du premier tour des élections législatives. Ce résultat est une alerte inquiétante. Mais rien n’est joué. Les organisations syndicales CFDT, CGT, SNJ, SUD et UNSA appellent à un sursaut démocratique, social et républicain dans les urnes dimanche 7 juillet.
L’extrême droite ne doit pas prendre les rênes du pouvoir. Jamais nous ne mettrons dos à dos l’extrême droite avec une quelconque autre force politique.
L’extrême droite au pouvoir ce sont des libertés en moins. Liberté syndicale, liberté de la justice, liberté de la presse. Tous les gouvernements d’extrême droite, quels qu’ils soient, ont comme première tentation de museler les contrepouvoirs.
Les organisations syndicales de Radio France, CGT, CFDT, SNJ, SUD et UNSA, relaient ici l'appel à la mobilisation contre l'extrême droite lancé par les centrales syndicales.
APRES LE CHOC DES EUROPEENNES, LES EXIGENCES SOCIALES DOIVENT ETRE ENTENDUES !
L’abstention et l’extrême droite ont atteint un record lors des élections européennes de ce 9 juin. Cette tendance est à l’œuvre dans toute l’Europe mais la France est le pays dans lequel les listes d’extrême droite font le score le plus élevé.
Les organisations syndicales alertent depuis des années sur la crise sociale et démocratique qui traverse notre pays. Une politique qui tourne le dos au social et qui crée déclassement, abandon de nos industries et de nos services publics, le passage en force contre la mobilisation historique contre la réforme des retraites, l’absence de perspectives de progrès et la banalisation des thèses racistes, constituent le terreau sur lequel l’extrême droite prospère.
LICENCIEMENT DE GUILLAUME MEURICE : LA FAUTE GRAVE DE SIBYLE VEIL
C’était le suspens le moins haletant que l’on puisse imaginer : Guillaume Meurice est licencié pour « faute grave » à la suite d’une procédure disciplinaire de façade. La décision semblait prise par la Présidente depuis belle lurette, mais, stratège, Sibyle Veil a attendu les résultats des élections européennes pour annoncer cette sentence. Le pari est gagnant puisque tous les regards sont tournés vers les conséquences de la dissolution de l’Assemblée Nationale. Le sort d’un humoriste ne pèse rien face à un tel séisme, pourtant, le licenciement d’un humoriste politique n’est pas sans rapport avec le contexte actuel. Loin de là !
CONTRE LA FUSION DE L'AUDIOVISUEL PUBLIC
POUR MAINTENIR LA PRESSION : SIGNEZ ET FAITES SIGNER !
Ne laissons pas retomber la pression sur les députés et les sénateurs. Le projet de fusion des entreprises de l’audiovisuel public va revenir pour examen et vote devant l’Assemblée nationale autour des 24 et 25 juin (avant qu’il parte au Sénat). D’ici là, l’intersyndicale continuera de rencontrer les parlementaires pour les convaincre de s’y opposer.
Mais vous pouvez, vous aussi, agir en signant la pétition du Collectif pour un audiovisuel public pluriel et indépendant (soutenue par l’intersyndicale de l’audiovisuel public).
Signez, et faites signer autour de vous, en la relayant sur vos réseaux sociaux.
NON A LA HOLDING !
NON A TOUTES FORMES DE FUSION !
Le rendez-vous, décisif pour notre avenir est fixé les 23 et 24 mai, à l’Assemblée nationale : les députés vont débattre de la réforme de l’audiovisuel public que la ministre de la Culture Rachida Dati, a remis sur la table.
Il est question de reprendre le texte adopté l’année dernière par les sénateurs, qui vise à créer une holding regroupant tous les acteurs de l’audiovisuel public, avec partage des financements entre les sociétés et nomination du nouveau patron par l’Elysée. Sur la table, il y aura aussi certainement de nombreux amendements que le gouvernement et la majorité devraient déposer. Et là, tout est ouvert, y compris le sujet de la fusion. Cette fenêtre législative sera la dernière possible.
Nos candidat.e.s RDP portent haut les valeurs de SUD Radio France
Le 18 mars signe le démarrage du processus électoral des RDP. Cette élection vous permettra de choisir directement vos Représentants De Proximité.
Dans chaque locale, 3 RDP seront vos interlocuteurs pour toute question liée aux conditions de travail. Ils auront la possibilité, chaque mois, d’échanger avec la direction pour faire entendre la parole et les intérêts des salariés de France Bleu.
Ces élus de proximités sont le maillon premier d’une chaîne essentielle dont le but est de préserver et améliorer vos conditions de travail. Ils ont été voulus par la plupart des Organisations Syndicales.
Lire la suite : France Bleu : Élections Représentants de Proximité 1er tour du 18 au 21 mars VOTEZ !
L’accord droits voisins des musiciens consiste en la cession des droits de captation, de fixation et de diffusion des productions audiovisuelles des formations musicales de Radio France, selon divers modes d’exploitations (radiodiffusion, diffusion télévisuelle, diffusion web, podcasting, phonogrammes et vidéogrammes etc.).
La négociation de cet accord s’est échelonnée sur 4 ans (oui, vous lisez bien), mais les organisations syndicales ont eu exactement 7 jours pour décider de signer ou non ce texte, alors qu’une des formations était en période de congés payés, rendant impossible la consultation des musiciens, le tout sous la menace permanente de voir supprimée l’enveloppe prévue pour cette négociation sans signature en cette fin d’année.
Après une toute première réunion NAO (Négociation Annuelle Obligatoire sur les salaires), la déception est à la hauteur de nos attentes. Malgré une inflation qui devrait se situer en 2023 à nouveau entre 5 et 6%, la Direction n’entend pas proposer d’augmentation générale des salaires pour l’instant.
L’an passé, pour la première fois depuis longtemps, la Direction reconnaissait qu’avec l’inflation galopante, un effort sur les salaires devait être fait. Elle proposait une augmentation générale avec la création d’une mesure mensuelle pérenne NAO.
SUD Radio France avait déjà estimé que 130€ ne permettaient pas de couvrir l’inflation et demandait 300€, ainsi que la promesse de poursuivre l’effort sur les années suivantes. Que se passe-t-il cette année ? Rien ou presque, la Direction hésite encore.
Il apparait en tout cas que la Présidente n’a pas l’intention d’obtenir des tutelles une enveloppe exceptionnelle en lien avec l’inflation. La NAO portera donc sur le partage des miettes.
Lire la suite : Négociation sur les salaires : Un effort et puis... c'est tout !
COMMUNIQUE DE PRESSE INTERSYNDICAL
Pour combattre les violences sexistes et sexuelles au travail, il faut des actes et des moyens. Mobilisons-nous !
MANIFESTONS LE SAMEDI 25 NOVEMBRE 2023 POUR COMBATTRE LES VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES AU TRAVAIL !
À l’occasion du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, nous exigeons des actes, des moyens et une politique ambitieuse de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans la vie, comme au travail.
La semaine dernière, une polémique a été créée à l’extérieur de la Maison Ronde suite une chronique de Guillaume Meurice. La réponse de la Direction n'a pas été à la hauteur : elle a brandi l’outillage disciplinaire et a tenté de renvoyer dos à dos bons et mauvais salariés de Radio France. Une attitude inédite que SUD Radio France condamne.
Un avertissement disciplinaire pour sanctionner la liberté d’expression d’un humoriste à l’antenne, voilà malheureusement ce que nous retiendrons de la position de la Présidente. Ce n’est pas un manquement à la loi qui est pointé, seul un tribunal peut se prononcer sur ce point, mais un manquement moral, un manquement à des obligations de solidarité au sein de l’entreprise, concept pour le moins discutable. La liberté d’expression a donc aux yeux de la direction des limites protéiformes et notre Présidente a décidé qu’elle pouvait les fixer au regard du contexte et de la pression extérieure.
Lire la suite : Au lieu de soutenir ses salariés, la Direction jette de l'huile sur le feu
Des fiançailles sans le consentement des salariés
Une nouvelle fois, c'est dans la presse qu'il faut aller chercher les informations les plus claires et les plus complètes concernant les fiançailles forcées entre France Bleu et France 3.
Depuis la lettre d'intention commune de Sibyle Veil et Delphine Ernotte l'hiver dernier, la direction de Radio France n'a de cesse de nous dire que rien n'est fait, que tout va bien, en clair : "ayez confiance !" Mais depuis la rentrée, tout s'accélère : annonce de la disparition du nom France Bleu au profit de "la marque ICI", annonce d'un budget désormais en partie conditionné aux collaborations avec France Télévisions, et enfin une communication commune des présidentes pour enfoncer le clou.
Ce qui devrait être discuté est, en fait, officiellement acté, ce qui renforce les inquiétudes des équipes de France Bleu. Car non, contrairement à l’instrumentalisation de "La Grande Consultation", il n'y a pas de consensus dans le réseau autour de ce rapprochement, d’autant moins qu’avec ICI, la direction entérine la disparition du nom France Bleu.
OUI, la CGT et SUD ont gagné en justice contre la Direction : l’accord CDDU signé en 2021 par la CFDT, FO et l’UNSA n’était pas majoritaire, donc illégal et donc fragile. En conséquence, la juge en a ordonné l’annulation.
NON, cette annulation ne met pas les salariés en danger : la juge a ordonné le maintien de tous les effets de l’accord pendant 6 mois afin qu’un nouvel accord soit négocié.
Pourquoi ne pas avoir signé l’accord en 2021 ? Pourquoi avoir saisi la justice ?
Plus personne ne peut nier qu'il existe un problème de salaires à Radio France.
L'inflation galopante actuelle continue de creuser le fossé de la dévaluation des rémunérations existant depuis plus de 15 ans dans notre société.
La Direction ne prend absolument pas la mesure de la démotivation que cela entraine, mais surtout de la montée inquiétante des inégalités. En témoigne l’augmentation du nombre de salarié.e.s qui ne s’en sortent plus et se retrouvent en situation de détresse, en particulier les bas salaires, les premiers touchés par cette crise.
Les élections actuellement en cours sont d’une importance capitale :
pour DEFENDRE les salarié.e.s, individuellement et collectivement. Vos élu.e.s défendent vos intérêts. Ils ont la capacité de porter des questions auprès de la direction, lancer des alertes et mener des enquêtes. Ils sont vos représentants concernant vos conditions de travail et sécurité, temps de travail, lutte contre les discriminations ou situation de harcèlement, mais aussi sur le respect des accords d’entreprise.
Lire la suite : Élections Professionnelles 1er tour du 19 au 26 juin - VOTEZ !
L'annonce brutale de la suppression des journaux de 22 heures sur France Culture et des journaux de matinale et de journée sur France Musique est un choc pour la rédaction commune de ces deux antennes. Et pour tous ceux qui font l’information à Radio France.
Les auditeurs devront quitter France Culture s'ils souhaitent s'informer après 18h, et France Musique s'ils veulent s'informer tout court. Cette décision, prise sans consulter les instances et alors que la direction de l'antenne de France Culture et de sa rédaction ne sont pas consolidées, envoie le plus mauvais signal aux auditeurs comme aux salariés.
Lire la suite : France Culture - France Musique : Adieu l'info ?
Le bobard public est-il désormais permis pour justifier les modifications de grilles de programmes sur nos antennes ? Dans son interview accordée au Monde mercredi 24 mai, Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, affirme à propos de C’est encore nous, l’émission de Charline Vanhoenacker, que « les chiffres d’audience étaient en baisse depuis quelques années ». La réalité, elle, dit le contraire : d’1 210 000 auditeurs en 2018, l’émission est passée à 1 253 000 auditeurs lors de la dernière vague de 2023 avec plus de 100 000 nouveaux auditeurs cette saison. Entre-temps, l’émission a effectivement connu une baisse sur 2019/2020, période de confinement, avant de repartir à la hausse immédiatement, et alors que ses principaux concurrents s’effondraient perdant près de 700 000 auditeurs entre 2018 et 2023.
Lire la suite : C’est encore nous France Inter: jusqu’où ira le mépris ?
Nul n’ignore les menaces qui planent sur Radio France et l’ensemble de l’audiovisuel public : coupes budgétaires régulières et absence de financement pérenne, projet de holding qui menace l’intégrité des entreprises, remise en cause de l’existence des orchestres, rapprochement France Bleu / France 3…
Heureusement, les succès d’audience et l’excellence des programmes semblaient garantir l’indépendance éditoriale de nos antennes, d’autant plus qu’il s’agit, par essence, d’un des piliers de notre démocratie. Bien entendu, les tentatives de pression gouvernementales ont toujours existé, mais les directions des chaînes n’y cédaient plus depuis bien longtemps.Sans attendre l’audience qui aura lieu ce lundi 22 mai devant le Tribunal Judiciaire de Paris pour entendre les arguments des 5 Organisations Syndicales Représentatives contestant le périmètre des CSE que la direction veut imposer (FO qui demande un CSE unique d’un côté, CFDT, CGT, SNJ et SUD qui réclamons des CSE au plus près des stations locales, de l'autre), la direction de Radio France impose un calendrier électoral absurde.
Elle programme la fin du 2ème tour des élections professionnelles de 12 juillet, alors que nombre de salarié-es seront en vacances, sur les festivals d’été, absents des grilles pour les CDDU ou concentrés sur le démarrage des grilles d'été pour Bleu !
Lire la suite : Elections professionnelles : une direction qui fait le forcing !
Les musiciens des deux orchestres et du Chœur de Radio France ont une nouvelle fois subi des attaques dans la presse. Les musiciens et choristes sont exaspérés par les propos mensongers et diffamatoires qui y sont tenus.
Nous constatons que les références qui y sont faites sont basées sur des informations erronées et des rapports anciens ignorant tout de la réalité des conditions de travail actuelles des musiciens, du lourd tribut payé par les formations dans la réduction des effectifs et les économies réalisées depuis bientôt 10 ans, des délocalisations subies par le Chœur pour ses répétitions, des horaires contraignants imposés par la gestion des salles et autres services en souffrance et sous-effectif. Les musiciens, en bout de la chaîne, ne sont nullement décisionnaires dans la politique menée par Radio France.
Lire la suite : Formations Musicales : un dénigrement orchestré ?
Il fut une époque pas si lointaine où, sous couvert de bienveillance, toutes les dérives étaient possibles à Radio France : conflit d’intérêt, sexisme ordinaire, harcèlement, voire agression sexuelle étaient largement couverts par une direction négligente ou complice. Nous savons malheureusement aujourd’hui que des bourreaux ont sévit très longuement, le plus souvent protégés par leur position hiérarchique, leurs relations ou leur statut de “star de la radio”, la direction n’entendait alors que rarement la parole des victimes.
Changement d’époque
Sur ces sujets, les syndicats n’étaient pas écoutés, mais depuis quelques années certaines révélations par voie de presse ont obligé la Direction à réagir. Désormais, le compteur des conseils de discipline grimpe à une vitesse vertigineuse.
Lire la suite : Processus disciplinaire : des sanctions au bazooka
Ce jeudi 21 avril, au cours d’un CSE Central extraordinaire, la Présidente a présenté un grand projet d’évolution de France Bleu dont l’intitulé fait frissonner : « renforcer le local avec l’appui du territoire et renforcer sa présence sur le numérique ».
Nous imaginions bien que le rapport ISAST, imposé par les CSE de région via la justice, pouvait servir de marchepied à une réorganisation profonde du réseau, l’audit du cabinet Colombus aura permis d’en poser les bases. Ce projet en est l’expression.
En amorce du document, les séduisants objectifs (climat de confiance, proximité, donner du sens…) laissent à penser que la suite du projet prendra soin de tout mettre en œuvre pour ne surtout pas les atteindre.
Les salarié.e.s de France Culture ou concourant à ses missions et productions ont été plus que patient.e.s face à la gravité des dérives enfin avouées au sein de cette chaîne. Trois mois d'enquête, puis presque autant à attendre un plan d'action.
Au-delà de la chaîne, la mise en lumière, la reconnaissance de toute la souffrance engendrée par des années d'autoritarisme au sein de la direction, ont eu un écho considérable auprès de tous et toutes les salarié.e.s ayant été victimes de violence au travail, parfois laissée impunie.
Lire la suite : France Culture : Selon que vous serez puissants ou misérables
Un musicien de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, vient d’être licencié, pour faute grave. Selon la Direction il aurait été agressif envers son délégué général au cours d’un rendez-vous avec la DRH.
Qualification tout à fait abusive, le délégué syndical central de SUD était là pour en attester, il n’y a eu ni injures ni violences verbales.
Ce licenciement est une décision injuste et brutale, qui cache mal le malaise et l’incapacité de la Direction à trouver des solutions aux tensions apparues au sein d’un pupitre de l’orchestre depuis plus d’un an.
Lire la suite : Orchestre Philharmonique : Un licenciement inacceptable
Contrairement aux éléments de langage, aux grands engagements de la Présidente, aux labels et même aux « bonnes notes » récemment obtenues à l’Index salarial, la situation est bien plus contrastée qu’il n’y paraît à Radio France. Les représentants des salariés n’ont cessé de le répéter.
En ce 8 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes, le bilan de Sibyle Veil est en demi-teinte.
Certes, nous avons progressé sur plusieurs points au cours des derniers mois. L’union de l’ensemble des organisations syndicales a fait bouger les lignes, et l’accord signé en juin dernier comporte de réelles avancées.
Lire la suite : Egalité femmes-hommes à Radio France : Au-delà des engagements, passons à l’action !
Lundi 27 mars aura lieu une audience devant le Tribunal Judiciaire de Paris pour entendre les arguments des 5 Organisations Syndicales Représentatives contestant le périmètre des CSE que la direction veut imposer. D’un côté FO qui demande un CSE unique, de l’autre CFDT, CGT, SNJ et SUD qui réclamons des CSE au plus près des stations locales. En face, la Direction de Radio France veut imposer un CSE France Bleu (tiens, tiens, comme France TV pour France 3, étonnant, non ?) et un CSE autre (tous les services parisiens, les chaines nationales et les salariés en région qui travaillent pour d’autres chaines ou directions).
Lire la suite : Elections professionnelles : la direction dans le déni !
Comme tous les salariés de la maison, les musiciens ont subi un préjudice salarial désormais insoutenable. Et ce n’est pas la mesure salariale obtenue lors de la NAO (Négociation Annuelle Obligatoire), avec une date d’effet à partir de cette année, qui va enrayer la dégringolade des revenus et résoudre la perte d’attractivité des formations musicales observée depuis plusieurs années.
Les récents concours de recrutements ont clairement démontré la difficulté à inciter à la venue de musiciens déjà en poste dans de nombreux orchestres, y compris régionaux, un des viviers de candidats potentiels jusqu’alors. Les raisons sont, notamment, liées au coût de la vie en région parisienne.
Quatre organisations syndicales saisissent la justice
Nos organisations syndicales, CFDT, CGT, SNJ et SUD viennent conjointement de saisir la justice. Il s’agit de faire annuler la décision unilatérale de la direction qui veut créer deux CSE afin d’assurer la représentation des salariés de Radio France pour les 4 ans qui viennent. Deux CSE, cela signifie un pour Paris et l’Ile-de-France et un autre –unique- pour l’ensemble de France Bleu, contre 5 aujourd’hui.
Comme elle l’a fait, il y a quatre ans suite aux Ordonnances Macron, la direction ne cesse de vouloir faire reculer le dialogue social, avec certainement l’idée que moins de prises de parole signifiera moins d’ennuis à gérer pour elle.
Lire la suite : La direction veut supprimer votre CSE régional
Au moment d’aborder dans la confusion la dernière Commission France Bleu de l’année, plusieurs fois calée et décalée et réduite à la portion congrue (4h), preuve du peu d’intérêt que lui porte la Direction, les élu.e.s de France Bleu, ont pris de manière solennelle la parole pour signifier le désarroi et la colère des personnels de France Bleu.
Les organisations syndicales, relaient leurs inquiétudes par ce communiqué.
La gestion des budgets CDD a imposé une nouvelle année difficile aux salariés du réseau. Technicien.ne.s, animateur.trice.s, journalistes, chargé.e.s d’accueil n’ont eu de cesse en 2022, de pallier les absences de leurs collègues en acceptant, sous contrainte, de dégrader simultanément leurs conditions de travail et leurs antennes.
Il peut sembler paradoxal que SUD Radio France refuse de s’associer à une hausse générale des salaires que nous demandions, sans succès, depuis plus de 10 ans… et pourtant.
Il peut sembler cocasse que SUD Radio France ne signe pas un accord qui permet une hausse de salaires par somme fixe, et non par pourcentage, mesure que SUD avait fermement proposé et défendu, permettant ainsi de ne pas creuser les écarts salariaux… et pourtant.
Il peut sembler absurde que SUD Radio France prenne le risque de perdre les 5€ de bonus ou les sommes plancher (360€ annuels minimum) que la signature permet… et pourtant.
A l’issue de quatre séances de négociation dans le cadre de la NAO, la direction de Radio France propose une augmentation de rémunération de 1.380 euros bruts par an (environ 90 euros nets par mois – avant impôts) pour un équivalent temps plein, quel que soit le statut des personnels, présents dans l’entreprise en 2023. La direction a fixé le plafond d’attribution de cette mesure à 70.000 euros de salaire brut annuel, environ 500 personnes ne sont donc pas concernées par cette augmentation.
Lire la suite : La direction de Radio France toujours loin du compte
Les annonces de syndications faites par la direction de France Bleu sont très inquiétantes, tant par leur nombre, que par leurs périmètres.
Les syndications se multiplient : 30 locales vont devoir dégrader leurs programmes pour répondre aux impératifs d'économies, lors des vacances de fin d'année. Dans certains cas, cela ne génère aucune économie, comme l'ont prouvées les mutualisations des vacances de la Toussaint.
Le rapport d’expertise Isast pour risques graves sur le réseau France Bleu était très clair, il venait confirmer le ressenti et les souffrances de nombreux salarié(e)s, à propos des open-spaces : « des ambiances de travail parfois délétères dues aux espaces de travail, notamment aux open-spaces qui engendrent des dégradations des conditions de travail. »
A Radio France, pour se souvenir d’une hausse générale des salaires, il faut cumuler deux qualités : une grande ancienneté et une excellente mémoire.
Lire la suite : Inflation : STOP à l’hémorragie de pouvoir d’achat des salariés de Radio France
Après Libération, le journal Le Monde décrit la façon dont Radio France est devenue « une machine à broyer les jeunes recrues ». Combien d’articles faudra-t-il pour que ça change ?
Fruit d'un long et âpre travail de négociation de plus d'un an entre syndicats et
direction, l’accord sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
à Radio France a abouti.
Il est signé par l’ensemble des Organisations Syndicales de Radio France.
Nous avons obtenu de véritables avancées :
- Multiplication par 3 de l’enveloppe de rattrapage des disparités salariales
Le texto vous invitant à venir tester la micro-sieste vous a fait sourire ou vous a franchement agacé ?
La Direction est toujours au top pour communiquer sur le stress au travail !
Lire la suite : Vous avez demandé la QVT, ne quittez pas, Radio France va vous répondre...