Rachida Dati va-t-elle réaliser le rêve fou du Président Macron : mettre aux ordres l’audiovisuel public ? 

Le calendrier dément de la ministre de la Culture impose une réforme au triple galop : examen à l’Assemblée Nationale du projet de loi de réforme de l’audiovisuel public les 23 & 24 mai, création de la holding « France Médias » le 1er janvier 2025, puis fusion le 1er janvier 2026. Le tout sous la menace d’un financement incertain.  

Et pendant ce temps, c’est la guerre du zèle entre Sibyle Veil et Delphine Ernotte, à celle qui donnera le plus de gages de loyauté aux injonctions gouvernementales. Le projet stratégique de notre Présidente impose des réorganisations désastreuses de nos modes de productions et une scission annoncée de France Bleu, alors que la RH multiplie les licenciements pour faire régner la peur dans les couloirs. Enfin, la Présidence entame la démolition de l’image, de l’esprit et du contenu de France Inter : valse des producteurs, suppressions des émissions emblématiques, attaque sur l’éditorial… Le comble de l’ignominie est atteint en choisissant la voie disciplinaire pour abattre le droit de se moquer, signature historique de la première radio de France. Toucher la liberté d’expression, c’est offrir au gouvernement un blanc-seing pour une vente à la découpe de la radio publique tout en réalisant les rêves les plus fous du secteur privé. Les excellents chiffres d’audiences de nos chaines constituent un frein à la destruction du secteur, qu’à cela ne tienne, on s’en occupe. 

Face au démantèlement de l’audiovisuel public qu’annonce la fusion sous la forme d’un anachronique retour à l’ORTF, les personnels de Radio France doivent manifester une opposition ferme et spectaculaire.  

 
SUD Radio France appelle à une grève massive les 23 & 24 mai, jours de la présentation du texte de réforme à l’Assemblée Nationale. Contre la holding, contre la fusion, contre les atteintes à la liberté d’expression, contre l’ingérence gouvernementale… 

Les parlementaires doivent entendre la colère et l’opposition des salariés de Radio France jusqu’au Palais Bourbon.