A Radio France, pour se souvenir d’une hausse générale des salaires, il faut cumuler deux qualités : une grande ancienneté et une excellente mémoire.
La direction trouve toujours un bon prétexte pour refuser d’entrer dans des négociations loyales sur les salaires : crise immobilière, menaces sur l’audiovisuel public, Covid, guerre en Ukraine et pourquoi pas la variole du singe ou la canicule ?
Aujourd’hui, alors que l’inflation dépasse les 6% dès l’été, la perte de revenus sur plusieurs années devient conséquente pour les salariés de Radio France, voire abyssale pour les plus fragilisés, bas salaires, précaires, temps partiels. La Direction se cache toujours derrière les mesures individuelles pour dire que tout va bien : inacceptable. Un déroulement de carrière ne doit pas simplement compenser les hausses des prix, il s’agit d’une nécessaire reconnaissance de l’investissement et de la montée en compétence du salarié.
Alors que la grande majorité des entreprises a accordé une hausse générale des salaires, Radio France reste à la traine afin de flatter les tutelles en affichant une diminution de sa masse salariale.
SUD Radio France demande l’ouverture dès la rentrée d’une nouvelle négociation salariale sur la base d’une enveloppe conséquente après la mascarade de la NAO (Négociation Annuelle Obligatoire) 2022. En l’absence d’engagement de la direction, la journée de grève interprofessionnelle du 29 septembre serait une marche vers un mouvement plus dur et spécifique à notre entreprise.