
Après une toute première réunion NAO (Négociation Annuelle Obligatoire sur les salaires), la déception est à la hauteur de nos attentes. Malgré une inflation qui devrait se situer en 2023 à nouveau entre 5 et 6%, la Direction n’entend pas proposer d’augmentation générale des salaires pour l’instant.
L’an passé, pour la première fois depuis longtemps, la Direction reconnaissait qu’avec l’inflation galopante, un effort sur les salaires devait être fait. Elle proposait une augmentation générale avec la création d’une mesure mensuelle pérenne NAO.
SUD Radio France avait déjà estimé que 130€ ne permettaient pas de couvrir l’inflation et demandait 300€, ainsi que la promesse de poursuivre l’effort sur les années suivantes. Que se passe-t-il cette année ? Rien ou presque, la Direction hésite encore.
Il apparait en tout cas que la Présidente n’a pas l’intention d’obtenir des tutelles une enveloppe exceptionnelle en lien avec l’inflation. La NAO portera donc sur le partage des miettes.
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La semaine dernière, une polémique a été créée à l’extérieur de la Maison Ronde suite une chronique de Guillaume Meurice. La réponse de la Direction n'a pas été à la hauteur : elle a brandi l’outillage disciplinaire et a tenté de renvoyer dos à dos bons et mauvais salariés de Radio France. Une attitude inédite que SUD Radio France condamne.
Un avertissement disciplinaire pour sanctionner la liberté d’expression d’un humoriste à l’antenne, voilà malheureusement ce que nous retiendrons de la position de la Présidente. Ce n’est pas un manquement à la loi qui est pointé, seul un tribunal peut se prononcer sur ce point, mais un manquement moral, un manquement à des obligations de solidarité au sein de l’entreprise, concept pour le moins discutable. La liberté d’expression a donc aux yeux de la direction des limites protéiformes et notre Présidente a décidé qu’elle pouvait les fixer au regard du contexte et de la pression extérieure.
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Des fiançailles sans le consentement des salariés
Une nouvelle fois, c'est dans la presse qu'il faut aller chercher les informations les plus claires et les plus complètes concernant les fiançailles forcées entre France Bleu et France 3.
Depuis la lettre d'intention commune de Sibyle Veil et Delphine Ernotte l'hiver dernier, la direction de Radio France n'a de cesse de nous dire que rien n'est fait, que tout va bien, en clair : "ayez confiance !" Mais depuis la rentrée, tout s'accélère : annonce de la disparition du nom France Bleu au profit de "la marque ICI", annonce d'un budget désormais en partie conditionné aux collaborations avec France Télévisions, et enfin une communication commune des présidentes pour enfoncer le clou.
Ce qui devrait être discuté est, en fait, officiellement acté, ce qui renforce les inquiétudes des équipes de France Bleu. Car non, contrairement à l’instrumentalisation de "La Grande Consultation", il n'y a pas de consensus dans le réseau autour de ce rapprochement, d’autant moins qu’avec ICI, la direction entérine la disparition du nom France Bleu.
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