Le texto vous invitant à venir tester la micro-sieste vous a fait sourire ou vous a franchement agacé ?
La Direction est toujours au top pour communiquer sur le stress au travail !
Le constat est amer. Il y a cinq ans, quand nous évoquions les Risque Psycho-Sociaux(RPS), nous faisions face à une Présidente capable de nier l’évidence et de nous traiter de pompiers pyromanes. Aujourd’hui le sujet est présent partout, mais la direction préfère parler de Qualité de Vie au Travail (QVT, autrement appelée cuvette, soit un grand fourre-tout dédié aux magouilles patronales pour maquiller leur inaction). Evidemment, c’est toujours plus positif de parler de l’objectif que du problème... Dans tous les cas, on en parle, on en parle, mais rien n’avance. Que dire du déploiement de SIRHIUS par exemple, qui génère du stress et du mal-être en pagaille ! Si l’on interrogeait aujourd’hui les agent.e.s de gestion, par exemple, nul doute qu’il.elles ne considéreraient pas le sujet efficacement pris en compte à Radio France.
Et pour cause, les contraintes sur le travail ne cessent d’augmenter depuis des années (baisses d’effectifs, nouvelles activités, outils défaillants, chantier de réhabilitation ou locaux de travail dégradés, etc.). On assiste à l’augmentation du nombre de personnes en «hyper-stress», à l’augmentation des arrêts maladie, aux départs pour inaptitude. Après avoir nié si longtemps les RPS, il ne suffit pas de faire de la com pour qu’ils disparaissent comme par magie. Et mettre de la QVT à toutes les sauces ne signifie en rien que l’éradication de ce fléau soit en cours. SUD Radio France rappelle à la Direction que son obligation de santé et sécurité des salariés passe nécessairement par s’attaquer aux causes structurelles du stress au travail. Et donc y mettre les moyens humains et financiers.
Face à la surcharge de travail, les injonctions contradictoires sont présentes partout : « Apprenez à faire le même travail avec moins de moyens! » « Acceptez de faire moins bien votre travail ! » «Si c’est trop dur, on supprimera de l’activité!» Procéder ainsi, ne permet en rien de résoudre la question des RPS, au contraire c’est prendre le risque de les généraliser au niveau de l’entreprise !