Avec stupeur, nous avons découvert lors de la présentation du projet de suppression de Mouv que Radio France comptait mettre immédiatement un terme à la diffusion FM de la chaine et rendre les 31 fréquences FM à l’ARCOM. Magnifique cadeau au privé qui sera ravi de reprendre ses canaux de diffusion au Service Public. C’est à se demander si l’injonction ne vient pas directement de Rachida Dati... 

D’emblée, cela empêche toute réflexion sur un projet alternatif à l’antenne ou sur une amélioration de qualité de couverture des autres chaines de Radio France. 

Encore plus nébuleux : se profile dans un an un remue-ménage dans les fréquences entre les chaines – la direction envisage des “échanges” entre France Musique, Ici et France Info. C’est là que la fameuse “guerre informationnelle” justifie de remettre en cause la diffusion de chaines plus culturelles. 

Car s’il s’agissait là aussi d’une réflexion sur l’optimisation de nos moyens en garantissant à tous un accès qualitatif à nos différentes chaines, on applaudirait des deux mains. Mais d’entrée de jeu, on sent que Radio France entend surtout mettre en avant France Info et s’apprête notamment à réduire la couverture FM de France Musique, en prétendant que cela aura un effet d’entraînement vers le DAB+.  

Mécaniquement, cela ne peut qu’entrainer une érosion des chiffres d’audience de France Musique. Quand on voit ce qu’il advient de Mouv aujourd’hui, on espère que la direction, avant de tuer son chien n’est pas en train de s’organiser pour qu’il ait la rage... 

SUD va exiger que la stratégie de diffusion soit largement anticipée et débattue, appuyée sur de solides études auprès de nos auditeurs, afin de pouvoir s’assurer : 

  • qu'ICI puisse améliorer sa couverture sur les territoires 
  • que France Musique ne soit pas mise en danger
  • que la qualité de France Culture et France Musique, exigeante techniquement en termes de diffusion, ne soit pas dégradée