La période actuelle est très trouble, pour ne pas dire tendue. 

Avec la trajectoire budgétaire annoncée par la Ministre, nous tentons tous d'y lire les signes positifs, de confiance, d'encouragement dans nos missions. 

Pourtant, les salariés sont extrêmement inquiets. Car la clé, c'est bien le projet d'entreprise sur les prochaines années. Clairement les salariés pensent que ce projet se prépare sans eux et contre eux. 

La réalité à laquelle les salariés font face, c'est la baisse de la production, les difficultés à recruter et à maintenir la confiance des plus jeunes - quand il ne s'agit pas tout simplement d'éviter qu'ils ne partent, les incertitudes sur France Bleu, les réorganisations, à la documentation, sur le numérique, à la RH, à la direction de l'établissement, j'en passe. Sur Bleu, les annonces récentes entérinent ce qui nous était présenté comme projet à débattre. Encore une fois, on nous met devant le fait accompli. 

Vous (la direction) mettez en avant la grande consultation pour nous dire l’enthousiasme et la confiance des salariés, mais nous sommes loin d'une majorité et à chaque fois que vous vous appuyez dessus, cela créé une tension. La plus grande partie des salariés, qui eux sont inquiets, se demande où sont et qui sont ces salariés qui vont, semble-t-il, si bien. 

Aujourd'hui, nous commençons la négociation sur la GEPP (Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels). Mais on observe un gel des recrutements dans de nombreux secteurs et on se dit qu'un tsunami sur nos métiers se prépare. Pire, que tout est déjà écrit et qu’on va faire face à un nouveau rouleau compresseur. Vous nous parlez déjà d’employabilité, d’adaptation des salariés à des évolutions dont on ne nous dit pas l’ampleur. 

L'inquiétude est donc là, partout. La notion de « part variable » dans nos budgets à l’avenir renvoie forcément à des objectifs qui y seront liés. Nous serons très attentifs aux présentations des projets de COM et projet stratégique.