Après 4 réunions de négociation sur le métier de chargées d’accueil du réseau France Bleu, le sujet avance… doucement… et pas dans le bon sens ! 

A peine entamée il y a des années et rangée au placard par la direction, cette négociation afin de réviser cet emploi réapparait à la faveur de la présentation de la stratégie numérique à France Bleu, qui s’appuie en partie sur les chargées d’accueil. 

SUD y a vu l’opportunité de faire avancer un chantier colossal tant les attentes sont grandes, notamment suite aux évolutions du métier et des tâches remplies par les CA, dont certaines n’ont absolument rien à voir avec ce pour quoi elles ont été recrutées. 

Un recensement de toutes ces tâches demandées au gré des appétences, des besoins mais aussi des injonctions des directions en radios locales a été nécessaire. L’éventail est large : cela va des missions habituelles au montage audio et même vidéo en passant par la production de pages web et de publications sur les réseaux sociaux. 

Les organisations syndicales ont milité pour dissocier les missions de base et les compétences nécessaires pour les accomplir des missions supplémentaires qui nécessitent des compétences complémentaires, avec des fiches de postes précises, sans oublier les formations indispensables. 

Si les tâches « hors accueil » ont été pérennisées pour intégrer les activités numériques, elles ne seront pas obligatoires si le.la chargée d’accueil n’en a pas les compétences, ni le souhait. Elles se feront hors temps d’antenne locale. Nous alertons alors sur le risque de chargées d’accueil à deux vitesses ! 

Malgré un engagement initial à réévaluer l’organisation du temps de travail (il s’agissait clairement de supprimer la modulation), la direction a édifié la modulation comme principe nécessaire à l’accomplissement du travail des chargées d’accueil. Première déception !  

Les chargées d’accueil sont pour la grande majorité à temps partiel subi, cette modulation empêche de compléter son activité avec un autre emploi. 

Toujours plus inquiétant : au gré des départs de l’entreprise des salarié.e.s à temps plein, la direction souhaite recruter des chargées d’accueil à 80% maximum afin d’atteindre 3 x 0,8 ETP, soit 2,4 ETP (2,7 sur les ultras urbaines), sans compter les 0,3 ETP gestion. 

Enfin, le coup de grâce : la revalorisation salariale ! Le grand espoir pour ces bas-salaires s’effondre. Dans sa grande générosité, la direction lâcherait 2 paliers (soit 3%) pour celles qui prendraient en charge les tâches numériques, rien pour les autres. L'aumône ! 

Suite et fin lors de la dernière négociation (ou pas ?), dont la prochaine date est fixée le 21 mars, ou aurons-nous un nouveau 49.3 de la direction dont la nouvelle stratégie consiste à conclure les négociations par des mesures unilatérales (cf NAO). Il y a de quoi s’inquiéter !