De la part de la direction du réseau (il faut l’appeler « ici », mais ici, c’est bien à Paris que ça se décide), on connait la brutalité du management avec la peur érigée comme principale motivation : « si on ne fait pas ça, c’en est terminé pour nous ». Désormais, on connait le résultat : des sondages catastrophiques, sans précédent depuis la création du réseau.
Cette stratégie est basée sur la verticalité et le dogme sans tenir compte ni de l’expérience ni des connaissances du terrain des professionnels. Depuis quelques temps, on observe donc les réformes s’empiler les unes sur les autres sans cohérence. Quelques exemples :
- Une réorganisation technique -> les techniciens sont quasiment tous en souffrance
- Une programmation musicale unifiée -> les spécificités locales sont gommées et la compétence de programmateur disparaît pour les PARLs
- Thor comme outil central de développement des programmes locaux -> une antenne vide et sans âme qui ne convainc personne
- La création du Podcast Partir -> des espoirs d’accomplissement professionnel déçus
- Le renforcement des contenus à forte valeur ajoutée -> de la pure com sans rien de concret ni de nouveau
- Une nouvelle réorganisation pour les rédac. natio. et de Paris -> des fortes incertitudes pour les équipes dont les enjeux échappent...
Tout cela donne une impression de mouvement permanent à seule fin de démontrer que la direction agit. Mais à quel prix ? Celui de la santé des salariés.
Même les personnels les plus favorables à la direction commencent à douter. Pour les autres, c’est la survie du réseau qui est en question avec la préservation des emplois comme conséquences.
La directrice et le directeur des programmes font valoir leurs certitudes comme ligne conductrice de leur action, mais cela confine à la morgue et au mépris. Ils ne convainquent plus personne désormais.
La bataille contre ces réformes a démarré à travers les instances. Les expertises adoptées pour le projet de rentrée prochaine et pour la réorganisation des rédactions auront pour vertu de nous apporter une réelle évaluation des conséquences avec un focus sur les risques psycho-sociaux. Les confier au cabinet ISAST constitue une symbolique importante car ces rapports montreront sans aucun doute une forte dégradation de l’état des troupes par rapport au rapport précédent. Il était pourtant accablant.