Lundi 27 mars aura lieu une audience devant le Tribunal Judiciaire pour entendre les arguments des 5 Organisations Syndicales Représentatives contestant le périmètre des CSE que la direction veut imposer. D’un côté FO qui demande un CSE unique, de l’autre CFDT, CGT, SNJ et SUD qui réclament des CSE au plus près des stations locales. En face, la Direction de Radio France veut imposer un CSE France Bleu (tiens, tiens, comme France TV, étonnant, non ?) et un CSE autre (tout le reste, même les salariés en région qui travaillent pour d’autres chaines ou directions). 

Maître Edelmann, l’excellent avocat de SUD que les 4 OS ont choisi pour les représenter, démontrera l’absurdité de l’organisation ciblée alors qu’en aucun cas une chaîne seule ne peut constituer un établissement à même de justifier un CSE propre. 

Ce faisant, nous attendons toujours la décision de l’inspection du travail (DRIEETS) sur ce sujet. 

Ces procédures en cours suspendent de fait l’organisation des élections professionnelles et le processus qu’elles impliquent. En l’espèce, les négociations sur le Protocole d’Accord Pré-électoral, la mise en place du vote électronique et le fonctionnement et les moyens des CSE devraient donc être suspendues.Sauf que la Direction du dialogue social a maintenu son calendrier, a continué à convoquer les organisations syndicales à ces réunions et vient même de mettre à la signature les deux premiers accords. Evidemment, toutes avaient refusé d’y participer.Toutes, sauf une, la seule qui ne conteste pas le périmètre des CSE. L’UNSA s’est donc présenté gaillardement à chaque réunion et – situation ubuesque – a négocié seule les termes d’un accord qui doit régir l’organisation sociale de l’entreprise.  

La situation serait risible si les conséquences n’étaient pas désastreuses. La direction coche les cases de la concertation main dans la main avec l’UNSA.  

Ce manque de confraternité, en soi condamnable, laissera très certainement des stigmates à l’avenir. Il disqualifie profondément un syndicat trop occupé à soigner sa communication pour prendre la mesure de sa déloyauté. 

En date du 02 mars, les OS contestataires ont solennellement exigé un gel des négociations sur les élections professionnelles. Dans sa réponse, le Directeur du Monologue Social (intitulé légèrement modifié pour les besoins de la démonstration) a opposé une fin de non-recevoir et exhorte à « rejoindre le dialogue social qui se poursuit ». Non, Monsieur De Galzain, il ne s’agit en aucun cas d’un dialogue social mais d’une parodie !  

Ainsi, aucun doute que la direction pourra passer les mesures unilatérales de son choix sans s’encombrer de négociations honnêtes. 

SUD Radio France est déterminé à se battre pour éviter un déni démocratique sans précédent à Radio France. Par tous les moyens et à tout prix.  

Rendez-vous au tribunal à la fin du mois !