Le rapport d’expertise Isast pour risques graves sur le réseau France Bleu était très clair, il venait confirmer le ressenti et les souffrances de nombreux salarié(e)s, à propos des open-spaces : « des ambiances de travail parfois délétères dues aux espaces de travail, notamment aux open-spaces qui engendrent des dégradations des conditions de travail. »

Mandaté par les élus du CSE Nord-Ouest, mobilisés sur le déménagement à venir de France Bleu Armorique dans les locaux de France 3, le cabinet Syndex vient de rendre une expertise qui va dans le même sens.

L’expert évoque ainsi « un espace éditorial qui pourrait être pensé différemment », car « le rassemblement de l’animation et de la rédaction dans un même espace ne se justifie pas du point de vue fonctionnel ». Et il ajoute : « cette configuration pose essentiellement un problème d'ordre acoustique spécifiquement dans des espaces de travail où l’on constate un ratio m²/poste de travail inférieur à la préconisation de la norme NF X35 102 ».

L’expert renvoie également vers une abondante littérature scientifique sur les open-spaces et le moins bon état de santé des salarié(e)s qui y travaillent, les absences plus nombreuses de ces salarié(e)s, les marqueurs de stress liés à l’exposition au bruit de ces espaces et enfin la surcharge cognitive générée par cette configuration.

 

Plutôt qu’une exposition délibérée aux Risques psycho-sociaux (RPS), une autre solution est possible. Elle existe d’ailleurs déjà à France Bleu Poitou où la contrainte du bâtiment s’est imposée à Radio France. Dans les nouveaux locaux de la station, inaugurés par la Présidente, la Directrice générale et le directeur de France Bleu, la rédaction et l’animation sont séparées.

A Rennes, la solution existe aussi : il suffit d’installer une cloison vitrée en pleine hauteur pour isoler du bruit les deux services et ainsi réduire, dès la construction, les nuisances sonores.

Techniquement c’est faisable, il faut juste que la direction de France Bleu sorte d’un dogme qu’elle estime intangible.

Pour la première fois, une station va partager les locaux de France 3. La direction de France Bleu veut elle commencer par un échec annoncé ? C’est elle qui a les cartes en mains

Paris le 24 octobre 2022

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